Sorti en 1999 et édité par Capcom sur le légendaire système d'arcade CPS-2, GigaWing est un shoot'em up à scrolling vertical mais à affichage horizontal ce qui n'était pas chose courante et donne un rythme de jeu différent des shoot'em up à affichage vertical. Un jeu un peu plus lent que la plupart des shoot'em up de l'époque, certes, mais compensée par une profusion d'effets visuels et une particularité du gameplay qui est au cœur du jeu; le "reflect force".En plus de la classique bombe sur le bouton B qui dans ce jeu explose littéralement l'écran, si vous laissez appuyer pendant quelques secondes sur le bouton A un bouclier se forme autour de vous pendant quelques secondes et tous les tirs ennemis qui entre en contact avec vous au lieu de vous tuer sont absorbés par le bouclier et renvoyés aux vaisseaux ennemis. Pendant ce laps de temps, il faudra donc absorber un max de tirs ennemis pour provoquer un maximum de dégâts. Vous ne pourrez réutiliser ce bouclier qu'une fois la jauge à nouveau remplie, ce qui prend environ 5 secondes… 5 longues secondes où vous vous retrouvez à la merci des tirs ennemis La difficulté vient donc du fait de bien gérer ce moment mais aussi cette latence voulue par les développeurs entre le moment ou vous décidez de former votre bouclier et le moment ou le bouclier se forme.
Bien évidemment comme tout shoot'em up celui-ci se joue en se limitant à un seul crédit sans mettre de continue. Le but du jeu est de récolter le maximum de points. Alors, autant le gameplay est relativement simple à expliquer, autant expliquer le système de points s'apparente à tenter d'éclaircir des notions de physique quantique à un enfant de 10 ans. Pour faire le plus court possible, pour augmenter votre score de base, détruisez le plus d'ennemis, ramassez le plus de power up, ne perdez pas de vie, détruisez les boss en intégralité et finissez les stages en ayant utilisé le moins de bombes possible. Ce score de base se multiplie par un score secondaire qui augmente grâce aux médailles récoltées sur les ennemis détruits grâce au reflect force, la valeur des médailles augmentant en fonction du nombre de médailles récoltées, soit n(n+1)/2, n étant la valeur des médailles collectées, mais on va s’arrêter là pour les explications. Cela donne des scores de plusieurs dizaines de milliard de points, et cette avalanche de points participe au côté excessif du jeu : score par milliards, écran qui explose, destruction bullet hell, boss énorme, vagues d'ennemis avec quelques rares moments de pauses salutaires, on sort d'une partie de GigaWing épuisé mais avec la furieuse envie de rejouer encore et encore.GigaWing est aujourd'hui considéré comme un classique du shoot'em up au même titre que Dodonpachi et s'inscrit dans l'histoire du genre comme étant le premier shoot'em up à donner la possibilité d'exploiter les tirs ennemis différemment qu'en les évitant, ce qu'on appelle dans le jargon "exploit the bullets" et ce que feront plusieurs mois et années plus tard d'autres jeux comme Guwange, Psyvariar ou encore Mars Matrix du même développeur.
