Difficile de rester de marbre devant le look bien particulier de la borne d’arcade Cyberlead de Namco qui n’est pas à son premier coup d’essai dans le design de bornes exotiques puisqu’on doit à cette entreprise légendaire du jeu vidéo d’arcade les non moins étranges bornes Exceleena, la Consolette ou encore l’introuvable Dynalive. Certaines mauvaises langues diront qu’au sein de Namco les développeurs etaient plus doués que les ingénieurs en charge du design des bornes d’arcade, un avis qui n’est pas partagé par tous.

Au-delà de ce look de mecha Gundam violacé, la Cyberlead est une borne qui au moment de sa sortie en 1998 remplie à peu près toutes les cases des standards de qualité de l’époque; écran 29 pouces, large panel de contrôle avec sticks et boutons Sanwa, alimentation de bonne puissance et beaucoup de place à l’intérieur de la machine.La connectique est moderne pour l’époque, ce qu’on appelle connectique JVS (entrée vga, contrôles en usb, son en rca) mais Namco a toutefois eu la bonne idée de fournir d’origine un adaptateur jvs to jamma afin de garder un maximum de comptabilité avec toutes les cartes JAMMA. En revanche l’écran de très bonne facture n’affiche qu’une résolution maximale de 320 par 240 en 15khz quand la Sega Blast City sortie deux ans auparavant permet de monter à des résolutions plus élevées.

Mais la caractéristique la plus originale et la plus interessante de la borne est l’afficheur DOT Matrix monochrome rouge au dessus de l’écran, comme sur les flippers, et qui affiche par défaut de petites animations pré-programmées de type Pac man et ses fantômes, ou du texte. Certains jeux sont compatibles avec cet afficheur et proposent des animations customisées en fonction de l’animation à l’écran. C’est notamment le cas de SoulCalbur, Tekken Tag Tournament ou encore Fighting Layer, tous sur System 12.

Deux ans plus tard, Namco propose l’évolution de la Cyberlead, la Cyberlead 2, avec un afficheur DOT Matrix qui devient coloré et un écran identique à celui de la Blast City pouvant afficher des résolutions jusqu’à 640 par 480 en 31khz afin de devenir compatible avec le système star de l’époque, le célèbre système d’arcade Sega Naomi dont Namco est partenaire. Un port carte mémoire playstation 2 et vmu Dreamcast fait son apparition. Peu de jeux sont compatibles avec ces ports, mais on peut toutefois noter la compatibilité avec le jeu de catch Naomi Toukon Retsuden 4 ou le VMU branché sur la Cyberlead permet utiliser les sauvegardes et des personnages de la version Dreamcast.

Les Cyberlead 1 et 2 resteront relativement confidentielles. On les croisait à l’époque de leur sortie presque exclusivement dans les salles d’arcade Namco comme à la Wonder Tower de Kyoto, et elle est aujourd’hui bien plus difficile à trouver que les bornes Sega construites à bien plus d’exemplaires. Jamais importée officiellement en dehors du Japon, quelques dizaines d’exemplaires ont toutefois été importées en Europe par des sociétés privées par conteneur maritime. Le James Game Center possède 3 Namco Cyberlead et une Namco Cyberlead 2.