Wonder Boy in Monster Land, quel curieux animal quand on y pense. Quelques secondes de rappel des origines du perso lorsque le chérubin en couches-culotte apparaît à l’écran, bien rapidement équipé d’une épée pour partir à l’assaut des serpents et champignons carnivores, façon médiévale. Il y a une bonne humeur communicative dans ce monde coloré peuplé d’animaux marchands et de crabes, de champignons et chauves souris obèses. On traverse la campagne, on visite une jolie petite ville située à un jet de pierre d’une caverne volcanique, un donjon en brique bien traditionnel puis escapade au bord de mer.
Derrière une apparence résolument kawai et un peu simpliste, Monsterland recèle donc une profondeur de jeu inattendue. C'est un petit jeu de plates-formes et un vrai jeu d'aventure sans sauvegarde et sans level up, au niveau de difficulté très raisonnable pour sa grande part, même si le donjon final demandera énormément de sang-froid. La cerise sur le gâteau, et on ne s'en rend pas bien compte sur le moment, c'est la musique : feutrée et discrète mais réjouissante et mélodieuse, elle survole l'aventure comme une brise d'été, invisible mais évidente. Le jeu est adapté sur tous les micro-ordinateurs de l'époque avec succès, même si on se souvient surtout de la très jolie adaptation sur la Sega Master System. Deux ans plus tard, la réussite se transformait en triomphe avec l'évolution de la série en "Wonder Boy 3, the Dragon's Trap" sur cette même machine, mais c'est une histoire pour plus tard…